Le 19 Novembre 2021 dernier, les élèves de troisième, et de
seconde de l’institution Notre-Dame de la Providence eurent
l’incroyable chance de pouvoir assister à une conférence de
Lili Leignel.
L’active octogénaire rescapée des camps de concentration
nazis développa courageusement son histoire, sans une once de
tristesse ou de haine, toujours avec le recul nécessaire à
l’analyse, et surtout sans qu’une larme ne soit versée. Lili
retraçant les durs moments qu’elle et sa famille eurent à
vivre. De leur enfance avant la guerre, à la libération des
camps et à leur vie après la victoire, tous ces événements
nous furent développés sobrement. Nous comprimes alors la
rudesses de ces moments, d’abord à Drancy, puis à Bergen-
Belsen, et la force surhumaine dont il lui fallut faire
preuve pour survivre à ces épreuves, et pour témoigner depuis
si longtemps devant des milliers d’élèves.
Nous ne pûmes nous empêcher de la questionner sur ses
motivations. Elle nous a simplement répondu qu’elle voulait
passer son message, sans s’apitoyer, afin que plus jamais un
tel crime ne se reproduise. Elle trouve la force de
témoigner, nous confie-t-elle, « dans la bienveillance et
l’attention que lui portent les élèves». Les jeunes la
stimulent. Elle nous avoue aussi avoir toujours des séquelles
de cette époque. Malgré cela, et malgré une certaine fatigue
inévitable, elle continue de témoigner, car elle est
désormais la seule à pouvoir encore transmettre son message,
et ce nécessaire devoir de mémoire.
Néanmoins, elle est heureuse de le faire, et continuera à le
faire tant qu’elle le pourra.
Elle nous explique que les jeunes qui lui écrivent lui
promettent chaque fois de passer à leur tour ce message de
paix. Elle garde foi en la jeunesse française. « Je crois que
grâce à eux, un jour, il y aura un monde de paix ».
La conférence se termina sur quelques chansons, apprises dans
les camps de concentration, dans différentes langues, qu’elle
voulut bien interpréter pour nous, dont une reprise de la
célèbre chanson de Charles Trenet, « je chante ».
Ce temps fut suivi d’une remise de bouquets, et de la
plantation d’un arbre du souvenir en mémoire de sa visite. Le mot de la fin sera ceci: « on a voulu m’abattre, et je
suis toujours là ». Cette phrase décrit merveilleusement son
parcours, et son action.
Pour ceux qui désireraient lui parler de ce qu’ils auraient
ressenti lors de son intervention, une enveloppe se trouve
dors et déjà à côté de la porte de la salle des professeurs,
et chacun y peut laisser sa lettre, son dessin… L’enveloppe
lui sera ensuite envoyée.
« Le monde ne périra pas par le mal, mais par les hommes qui
le laissent faire. » A.Einstein
Lucas Cojan, 3èmeF

Quelques citations d’élèves :

« J’ai ressenti bcp d’admiration pour Lili : je la trouve très courageuse. Elle ne se plaint pas de son enfance très difficile et ne ressent aucune haine » 


« Je suis choquée et révoltée de constater à quel point l’humain peut être capable du pire »


« Elle a raison de témoigner auprès des jeunes, elle c’est le devoir de mémoire et la leçon que j’ai retenue c’est de toujours y croire de ne pas baisser les bras et de toujours se battre »

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